Tourné vers l'avenir depuis 130 ans

Le mouvement coopératif laitier a commencé dans l'est de la France mais a vraiment pris son essor en Charentes-Poitou

1888

Création de la première coopérative laitière à Chaillé (17)

1893

50 coopératives regroupent 8 700 sociétaires et collectent 53 millions de litres de lait

1899

Création du service des wagons réfrigérés pour transporter le beurre jusqu’à Paris

1903

Création de la Caisse Syndicale d’Assurance Mutuelle contre les risques d’accidents du travail

1906

Création du service technique de l’Association Centrale qui deviendra le LABCO

1927

132 coopératives à l’ACLCCP pour 439 millions de litres collectés

1930

Création de l’ULAC (Union des Laiteries de l’Association Centrale) pour protéger et garantir les qualités du beurre

1946

Contrôle de la qualité des beurres par le laboratoire de l’ACLCCP

1952

145 coopératives adhérentes à l’Association Centrale

1969

L’ULAC devient le Syndicat des Laiteries Charentes-Poitou

1970

Scission du service technique en deux laboratoires et création du Lilco et du Labco

1973

Transfert de la Caisse Syndicale d’Assurance Mutuelle à la Mutualité Sociale Agricole

1979

Reconnaissance de l’AOC Beurre Charentes-Poitou

1986

Création du GIE de gestion administrative et comptable des quotas laitiers (GMPL Charentes-Poitou)

1992

Analyse automatique des germes totaux pour la qualité du lait (Bactoscan)

1996

Reconnaissance de l’AOP Beurre Charentes-Poitou

1998

Développement de l’analyse PCR au Labco

2009

Accréditation Cofrac des activités interprofessionnelles

2011

Création du Service d’Assistance Technique

2019

Création de la Commission Ressource Laitière

2022

Agrément du Lilco pour l’analyse du lait de brebis

2023

ACLCCP devient ALCO

« Faites bâtir une tour aux hommes et vous en ferez des frères ! »

Saint-Exupéry

L'esprit Coopératif

L’éducation coopérative vise « à former des hommes responsables et solidaires pour que chacun d’entre eux s’élève à une pleine vie personnelle et ensemble à une pleine vie sociale ». Liberté et responsabilité sont deux mots-clés pour les coopérateurs et les mutualistes.

Les principes de la coopération

Coopérer, c’est œuvrer ou travailler ensemble. Deux notions qui sont associées à l’idée de coopération : effort personnel et solidarité.

Le coopérateur doit travailler au succès de sa coopérative. En contrepartie des satisfactions qu’il attend, il contracte envers elle des obligations et des devoirs. Chacun met ses efforts en commun pour atteindre un but profitable à la communauté.

Les coopératives laitières

La production laitière de notre bassin s’est installée de façon importante à la fin du 19ème siècle où les éleveurs de l’époque ont pu trouver des terres disponibles après que les vignes initialement présentes ont été décimées par le phylloxéra. Très vite une organisation collective, à travers le début du mouvement coopératif, s’est mise en place. Elle s’est poursuivie par la création en 1893 de l’Association Centrale des Laiteries Coopératives des Charentes et du Poitou qui deviendra ALCO pour accompagner davantage ce développement.

En quarante ans plus de 130 coopératives sont créées, elles passent de 90 sociétaires en 1888 à plus de 87 000 en 1927 et la collecte s’accroit très significativement pour arriver à cette époque à près de 500 millions de litre. La qualité du lait fait également des progrès importants par une meilleure connaissance scientifique du lait et une amélioration des conditions de transport et de conservation.

Logo Eugène Biraud Cooperative laitière chaillé

Eugène Biraud, le précurseur

Comment un service militaire aura t-il des conséquences inattendues?

Les fruitières suisses : un modèle !
Un jour, Eugène Biraud entendit quelques agriculteurs voisins parler des «fruitières » qu’ils avaient vues lors de leur internement en Suisse, en 1871. Faisant partie de l’armée du général Bourbaki, ils avaient ainsi découvert ce système ancestral, datant probablement du XIIIe siècle. Mais qu’avaient ils donc découvert ? La fruitière, mot dont l’origine est discutée, constitue une sorte de coopérative, « fille de la nécessité ».

Chaillé, la véritable naissance de la coopérative laitière.

Eugène BIRAUD eut l'idée d'appliquer une formule similaire aux fruitières à Chaillé, Saint Georges-du-Bois (près de Surgères).
Né le 3 juillet 1825 à Chaillé, cet ancien cultivateur sut convaincre des producteurs laitiers de la région de Chaillé et des environs immédiats.
Chaque adhérent versa 25 Francs pour l’installation de la Laiterie Coopérative de Chaillé, qui ouvrit ses portes le 13 janvier 1888 avec 12 adhérents seulement.

Au départ, la coopérative de Chaillé empruntait aux fruitières le système du «tour» ; chaque sociétaire procédait « à son tour» aux opérations d’écrémage du lait, puis au barattage de la crème et au malaxage pour fabriquer le beurre. Chacun remportait chez lui son lait écrémé. Les débuts furent modestes et difficiles : «l’usine » n’était qu’une grange, le matériel était rudimentaire et le transport du beurre jusqu’à la gare voisine s’effectuait en brouette...

La première expédition faite pour Paris comptait trois mottes de beurre !

Pourtant, les résultats dépassèrent rapidement les espérances du fondateur et de ceux qui l’avaient suivi.
Dès février, le lait était payé 12 centimes le litre, ce qui encouragea les autres producteurs à adhérer.
Après moins d’un an d’existence, la coopérative comprenait 162 sociétaires qui recevaient une rétribution de 16 à 20 centimes par litre de lait. Le succès fit que la coopérative put remplacer son matériel à bras par du matériel industriel.
La révolution agricole devenait un fait irréversible en Aunis.